Bois de Tilleul
Complainte de l’Hirondelle
La Technologie a-t-elle tué le Romantisme ?
Le Capitalisme a-t-il tué les Liens sociaux ?
Cette sculpture est un hommage à mon père, ainsi qu’aux hommes et aux femmes qui, depuis plusieurs siècles, sillonnent avec dévouement et passion, les routes et les chemins pour nous emmener notre correspondance.
Les maisons de poste sont fondées en 1477 par la Cour Royale pour délivrer les messages impériaux.
C’est en 1576 qu’elles sont autorisées à distribuer de la correspondance privée.
Depuis ce jour les employés des postes n’ont eu de cesse de parcourir les chemins, quelles que soient les conditions météorologiques, afin de garnir nos boites aux lettres de courriers aux multiples provenances.
Le logo actuel de La Poste, adopté en 1960, est l’œuvre de l’artiste Guy Georget.
Celui-ci représente une Hirondelle en vol.
On dit de l’hirondelle qu’elle est la messagère du printemps, car cet oiseau migrateur fait son retour en France à l’arrivée des beaux jours. Elle est comme ces hommes et ces femmes qui arpentent les chemins avec leurs sacoches pleines de lettres. Ils sont nos messagers.
Pendant des siècles, nous attendions souvent avec impatience, ces plis scellés que les employés des postes venaient nous porter.
Ces lettres, pouvaient être porteuses de bonnes nouvelles, comme une déclaration d’amour brulant écrite sur un papier parfumé. Ou bien elles pouvaient être annonciatrices de malheurs, comme la perte d’un proche, parti trop tôt, mort au front pour sauver la Patrie.
Ces courriers, pouvaient mettre plusieurs semaines parfois pour arriver à destination, mais cela laissait à leurs destinataires le pouvoir de rêver encore. Et cette attente donnait, aux mots toute leur portée et toute la magie de leur sens.
Aujourd’hui, avec l’avènement des nouvelles technologies et d’internet, nous pouvons envoyer et recevoir des milliers de messages par jour. Ceux-ci sont distribués instantanément. Cette communication ultra-rapide, à fait perdre de vue l’importance des mots et leurs significations profondes. C’est une communication rapide, brève, éphémère, mais malheureusement souvent vide de sens.
Il en va de même pour les colis. Aujourd’hui, l’on commande ce que l’on veut en un clic, et nous pouvons le recevoir le lendemain, des mains d’un livreur pressé, sous-payé et exploité.
Ces nouvelles façons de communiquer et de consommer, font que nos chers employés des postes, ne mettent plus dans nos boites aux lettres, que des publicités, ou des factures (quand celles-ci ne sont pas dématérialisées également sur des supports numériques).
Avant, lorsque notre facteur, ou notre factrice, venait nous apporter notre courrier, nous discutions. Nous pouvions même boire un coup ensemble ; et l’on savait que l’on pouvait lui demander de nous rendre des petits services.
Aujourd’hui si l’on souhaite que notre facteur, ou notre factrice, nous fasse un peu la causette ou nous dépanne, il faudra sortir le porte-monnaie. Car oui, le lien social se monnaye maintenant : tout à un prix, tout se vend. Même le fait d’être simplement Humain.
Malheureusement notre société actuelle nous pousse à consommer les mots et les sentiments humains comme de simples marchandises.
Cette société où tout doit aller plus vite, nous a fait perdre de vue l’essentiel :
Pour apprécier la Vie et ses multiples petits plaisirs, il faut prendre le temps, et le temps ce n’est pas de l’argent.








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